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Rénovation globale
Publié le 26-12-2024
Ma Prime Rénov’: ce qui va changer pour votre logement en 2024
En 2024, changer uniquement vos fenêtres ou votre vieille chaudière ne suffira plus pour bénéficier d’une aide de l’État, si vous possédez un logement énergivore.
- Le temps presse, pour la rénovation des logements. Le 1er janvier 2025, il sera interdit de louer un bien dont le DPE (Diagnostic de performance énergétique) est G. Plus de 670.000 appartements ou maisons sont concernés en France, selon Patrice Vergriete, ministre du Logement. Pour inciter les Français à faire plus de travaux, le gouvernement a décidé de mettre le paquet. En 2024, cinq milliards d’euros seront alloués pour les aides à la rénovation énergétique. Soit 1,6 milliard d’euros de plus. L’objectif? Améliorer le DPE de 2 millions de logements en 2024.
- Parmi eux, 200.000 devront faire l’objet d’une rénovation globale: changer de chauffage, de fenêtres ou encore isoler les murs ou les combles. Un objectif (très) ambitieux car actuellement, ces multi-travaux concernent seulement 65.000 logements. «C’est un axe d’amélioration», reconnaît-on dans l’entourage de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Dans ce but, le gouvernement a décidé de changer les règles. «La filière ne compte actuellement que 62.000 experts RGE (Reconnu garant de l’environnement)», souligne Romain Villain, fondateur de Heero, spécialiste du financement de la rénovation énergétique.
- Pour bénéficier de l’aide Ma Prime Rénov’, les propriétaires de logements énergivores (DPE classés F ou G) devront s’engager à réaliser au moins deux travaux. «Ils devront par exemple remplacer leur vieille chaudière par une pompe à chaleur et isoler leurs murs ou réaliser deux isolations», explique-t-on au ministère de la Transition énergétique. Dans le cas d’un «mono-geste», Ma Prime Rénov’ ne sera versée qu’aux propriétaires de biens dont le DPE est classé entre A et E, et donc plus pour ceux qui possèdent des passoires thermiques. «Cette mesure va dans le bon sens et accélère la décarbonation du logement», réagit Romain Villain qui reconnaît toutefois que «90% de nos dossiers sont des mono-gestes». «Les Français devront arbitrer entre des mono-gestes avec peu d’aides ou des rénovations globales financées mais coûteuses.»
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- Quid des aides? Là encore, il y a du nouveau. Car pour inciter les ménages, notamment les plus modestes, à réaliser plusieurs travaux, il faut les aider financièrement. Le gouvernement a décidé d’augmenter les aides pour réduire la somme que devront payer de leur poche les propriétaires. Ainsi, un couple avec un enfant qui gagne 25.000 euros par an et possède une maison classée «F», touchera, en 2024, une aide totale d’environ 60.000 euros pour des travaux de plus de 70.000 euros (isolation des murs par l’extérieur, installation d’une pompe à chaleur, isolation de la toiture, ventilation, changement de fenêtres, protections solaires) nécessaires pour faire passer le DPE à B. Autre exemple: un couple sans enfant qui touche 35.000 euros par an. Pour faire passer le DPE de leur maison de G à D, ces propriétaires vont débourser plus de 53.000 euros de travaux (isolations des murs, pompe à chaleur, isolation de la toiture et ventilation). Ils bénéficieront d’une aide d’un peu plus de 30.000 euros, en 2024.